Quoi de neuf docteur? La médecine et la santé à l’époque romaine, Nyon, Musée romain (29.5.-31.10.2010)
Sous le haut patronage d’Hippocrate, cette exposition est partie sur les traces des médecins et de leurs patients à l’époque romaine… Aujourd’hui, la lutte contre la maladie est marquée par le recours à des technologies hautement sophistiquées et performantes et nous mesurons mal que beaucoup d’acquis qui ont révolutionné la pratique médicales ne datent que du 19e , voire du 20e siècle : la connaissance des techniques d’anesthésie ont, par exemple, permis le développement d’une chirurgie assurant de mieux en mieux la survie des patients ; l’apparition de traitements contre les infections, notamment les antibiotiques, a permis de réduire considérablement la mortalité des enfants et des jeunes.
Si l’exposition braque ses projecteurs sur les pratiques de l’Antiquité, elle nous renvoie à une lutte quotidienne pour la santé qui garde toute son actualité. Que se passait-il quand on tombait malade à l’époque romaine ? A qui s’adressait-on pour être soigné ? Quel était le statut du médecin, à une époque où aucun diplôme officiel ne sanctionnait la formation médicale ? Comment comprenait-on le fonctionnement du corps ? De quels moyens thérapeutiques disposait-on ? Une série de recherches et de découvertes archéologiques récentes permettent de porter un regard neuf sur les pratiques médicales dans l’Antiquité, sur ses échecs et ses succès.
Cette exposition réunit pour la première fois l’ensemble des instruments du praticien romain, et s’intéresse à l’activité d’hommes et de femmes médecins, à leurs patients, heureux ou malheureux, et au précieux secours des dieux et de la magie.
Quoi de neuf docteur? La médecine et la santé à l’époque romaine, Lyon, Musée gallo-romain Lyon-Fourvière (15.9.2011-22.4.2012)
Le caractère paradoxal de la civilisation romaine, à la fois proche et éloignée de la nôtre, ressort particulièrement lorsqu’on s’intéresse à la médecine. Évoquer l’époque romaine, c’est faire revivre un monde où l’espérance de vie est limitée, la mortalité infantile élevée, où une banale infection peut être mortelle, et où enfin, la religion vient souvent au secours de la science.
Mais c’est aussi une civilisation qui connaît les traités de médecine, dont les praticiens disposent d’instruments évolués. Ils savent pratiquer des examens, réduire les fractures, soigner les plaies… Un monde comparable au nôtre par le souci de l’hygiène du corps, de la salubrité des villes ou de la qualité de l’eau.
Cette exposition présente les hommes et les femmes médecins de l’Antiquité et leurs pratiques, grâce à un rassemblement exceptionnel d’instruments de médecine et de chirurgie prêtés par des musées français et étrangers. Sont également évoqués les maladies et leurs remèdes, ainsi que le recours aux dieux salutaires et à la magie.
À l’origine, cette exposition a été conçue par le musée romain de Nyon en Suisse, sous la direction de Véronique Dasen, professeure d’archéologie classique à l’Université de Fribourg.
Fréquentation 2011-2012 : plus de 40’000 visiteurs
- Véronique Dasen, Helen King, La médecine dans l’Antiquité grecque et romaine, Lausanne, Editions BHMS, 2008,XII, 130 p.
- Véronique Dasen (éd.), « Quoi de neuf, docteur ? » Médecine et santé à l’époque romaine, Nyon, Musée romain, 2010, 27 p.
- Véronique Dasen (éd.), La médecine à l’époque romaine, Archéo-Théma, 16, septembre-octobre 2011, 80 p.